Au programme de
mars et avril 2025

Aden ou la transparence de l'air
Olmo  7 mars
Aden, peintre bohème, est hanté par Amalia qui vient de le quitter, excédée par ses fréquentations et les trafics dont il vivote à côté de son art. Un soir, il fait la connaissance d’un dealer mexicain, chamane androgyne et ambivalent, qui, en le révélant au duende, va transformer son regard sur les choses et sa perception du réel. Dès lors, sous le feu du « démon qui tourne autour des plaies », Aden explore les accidents et les failles de l’être, dans un Paris creusé par les grands travaux des JO et par le temps.
Seul l'océan pour me sauver
Samantha Hunt   11 avril
traduit par Alex Ratcharge
Cette petite ville de pêcheurs, ravagée par l’alcoolisme, est si loin au Nord que toutes les routes vont vers le sud. Face à l’océan, une adolescente esseulée s’imagine sirène. Elle espère le retour de son père disparu ; rêve d’ailleurs, et de l’objet de son désir dévorant – Jude, un vétéran de la guerre en Irak, fracassé et trop âgé pour elle, raisons pour lesquelles il refuse d’être plus que son ami. Cette relation, fusionnelle à défaut d’être charnelle, est autant un refuge qu’une source de frustration. Comment se réinventer au sein de cette famille au deuil impossible, désemparée et excentrique ? Comment partir de ce trou quand on a rien, et pour aller où ?

On n’oublie jamais ni son premier amour, ni ce roman.
La blanchité aveuglante
Deni Ellis Béchard  7 mars
« La question n’est pas seulement de savoir comment on m’a appris à être raciste, mais, plus précisément, comment on m’a entraîné à devenir aveugle aux dynamiques raciales du monde dans lequel je vis. »Quelles fictions de la culture dominante entretiennent une conviction d’innocence, de mérite et de bienveillance chez les personnes blanches ? Pourquoi est-ce si difficile d’admettre que l’on a intégré des réflexes ou des idées racistes ?
Le cas Trump
Alain Roy    11 avril
Alain Roy offre un portrait saisissant du fils à papa ayant dilapidé l’immense fortune dont il a hérité, contrairement à l’image d’homme d’affaires à succès qu’il a répandue de lui-même. Objet de risée des élites financières, Trump s’est fabriqué une identité de gagnant pour cacher son moi faible et honteux. Sa propre nièce le décrit comme l’homme le plus dangereux du monde et son proche conseiller comme un Hitler américain. 

Dans cette enquête inédite, basée sur de nombreux documents, Alain Roy plonge dans la psyché du Président des États-Unis. Glaçant et éclairant.
Quand les élèves se révoltaient
F. Dupuis-Deri    25 avril
Cette BD se présente comme un faux manuel scolaire de l'année 2047-48, dans un monde d’après, miné par la crise climatique. À travers les luttes des jeunes de par le monde, cet anti-manuel d'histoire donne à réfléchir sur l’ordre du monde et sur les moyens à disposition de nos jeunes pour défendre leurs intérêts, leur dignité, revendiquer leur liberté ou exprimer leur solidarité. Un manuel du parfait gréviste ? Plutôt de quoi nourrir leurs réflexions sur l’état du monde, pour se sentir moins désemparés, grâce à des figures inspirantes comme Greta Thundberg.

Un anti-manuel scolaire futuriste, qui raconte la démocratie par et pour les jeunes. Et si on se révoltait ? 

RENTRÉE D'HIVER
janvier février


Chez Dépaysage, Le Gospel, Le Nouvel Attila, et Aux Forges de Vulcain (domaine étranger)


De belles promesses tenues pour cette rentrée d'hiver: des premiers romans ciselés, un diamant noir, une histoire d'amour absolu et impossible, la suite géniale d'un roman culte, et un manifeste poétique flamboyant. Chacun d'entre vous y trouvera son bonheur !

Programme dans le détail, ci-après.
Les féministes t'encouragent à quitter ton mari, tuer tes enfants, pratiquer la sorcellerie...
Alex Tamécylia   7 janvier
Ce manifeste poétique regorge d'idées, de données, et de punchline à utiliser en toutes circonstances. Où la famille nucléaire, le couple et l’hétérosexualité tel qu’on les connaît sont désignés comme chevaux de Troie du capitalisme, voire de notre malheur. 
Et de tout dynamiter.
Quatre couleurs premier roman
Thomas Terraqué  3 janvier
« Le quatrecouleurs d'Obi, comme il brille chelou, vous apportera bonheur et puissance. »
Livré à lui-même, un ado à l’imaginaire débridé traîne son ennui dans les couloirs du collège – jamais à l'heure, toujours où on ne l’attend pas. Lorsque son stylo chromé neuf lui est dérobé, le monde d'Obi "commence à buguer". Hommage aux forces souterraines de l’école et à la vivacité des laissés-pour-compte.
Ton / Nom    premier roman
Esther Yi    24 janvier
« Mon sphincter spirituel restait serré pour empêcher l’entrée du vulgaire et du stupide. » 
Elle s’y rendait à reculons, pourtant l'épiphanie face à la scène est totale : notre narratrice tombe en amour pour Moon, l'un des chanteurs de ce groupe de k-pop. Ton/Nom est le roman d'une obsession – drôle et mélancolique –, il exprime notre quête de sens et notre besoin de certitudes dans une société digitalisée à outrance.
La Vallée de l'étrange
J.D. Kurtness roman francophone
31 janvier
« […] les gens s’attachent autant aux choses qu’aux vivants, pour peu qu’ils se reconnaissent en elles. »
C'est l'histoire d'une scupltrice inspirée, d'un enfant anxieux devenu un ambitieux ingénieur, d'un vieil homme et de son potager, d'un petit robot et de son coq de compagnie. 
C'est l'histoire de notre humanité en péril, portée par une langue ciselée et des personnages extrêmement attachants. 
La Vallée de l'étrange est une superbe fable sur la modernité, un diamant noir.
Le Fils de l'Homme-Dé 
Luke Rhinehart   2 février
Qu'il ait été abandonné par son père enfant sur un coup de dé, Larry l'avait en travers de la gorge. Mais recevoir à présent le FBI dans son bureau à cause de ce vieux gourou – s'en est trop. Le voilà parti à travers les États-Unis, bien accompagné, pour un road-trip à la rencontre des adeptes des préceptes de son père. Avec un peu de chance, ils remonteront bien jusqu'à lui... Et ils règleront enfin leurs comptes.
Du moins, c'est le plan.

Au-delà de la binarité du Bien et du Mal, ce roman souffle un grand vent de liberté, nous engage à faire de notre vie une œuvre d'art – ce qui nous fait grand bien.
Chœur infime
Billy-Ray Belcourt  premier roman 
21 février
« Dernièrement, je m’étais mis à sentir qu’il y avait un problème fondamental de forme dans ma vie : il est difficile de vivre dans un monde qui corrompt la liberté. »

Fuir la ville et retourner dans sa réserve ; y trouver auprès des membres de la communauté la matière pour écrire un roman. C'est le projet de cet étudiant, que sa condition d'Autochtone queer fait doublement souffrir. Dans une langue éblouissante, Belcourt témoigne de la résilience des Premières Nations. 
Le premier roman d'un poète.
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